Éditeurs : Baudouin DECHARNEUX (Maître de recherches FNRS, CIERL – ULB, Belgique), Olivier SANTAMARIA (FNRS, Chercheur au CIERL – ULB, Belgique) dans le cadre du Groupe de Recherche et d’Étude sur les Mouvements Maçonniques et Esotériques (GREMME).
Le volume 2 d'« Ésotérisme et Initiation » suivra la ligne directrice qui a fait le succès du premier volume (GRANJON, DECHARNEUX, BALZANO, NOBILIO (éds.), Ésotérisme et Initiation. Études d'épistémologie et d'histoire des religions, Fernelmont (Belgique), E.M.E., coll. « Divin & Sacré », 2010), à savoir l’interdisciplinarité et la variété des réflexions sur la notion d'ésotérisme. Les éditeurs souhaitent pour ce second volume donner un fil conducteur suggéré par la notion de « secret ».
Le concept d’ésotérisme est en effet souvent associé à l’idée d’un « enseignement caché », d’un « savoir réservé » qui instaure une distinction entre initiés et profanes. Certains auteurs (Riffard, 1990) ont parfois considéré que la présence de cette « discipline de l’arcane » était nécessaire pour que l’on puisse parler d’ésotérisme. D’autres (Faivre, 1992) ont pointé les difficultés liées à l’utilisation de ce concept dans une définition critique de l’ésotérisme en soulignant que nombre de courants ésotériques n’ont rien de « secret » dans leur mode de diffusion.
Néanmoins, l’étymologie même du mot « ésotérisme » suggère l’idée de quelque chose d’ « intérieur », de « voilé ». Dans un premier sens, le « secret » peut désigner le sens ultime d’un symbole ou d’un mythe, qui n’est accessible que par un effort personnel d’interprétation à plusieurs niveaux (une herméneutique). Le secret n’est alors qu’un autre terme pour désigner la connaissance elle-même — la « Gnose » — qui est par nature incommunicable au travers de la rationalité ou du langage discursif (d’où l'utilisation de formes d’expression imagées, symboliques et mythiques). Dans un second sens, le secret peut porter sur les moyens ou les techniques (physiques ou mentales) utilisés pour atteindre cette connaissance (qui mènerait à l'expérience spirituelle ou l'illumination).
Par conséquent, l’ésotérisme n’est pas limité aux domaines de la religion et la philosophie. Il est au contraire largement ouvert aux arts visuels — théâtre, danse ou cinéma —, à la musique, à la littérature, ou encore à l’architecture et aux arts martiaux, pour ne donner que quelques exemples. De plus, en raison de l’accent qui est mis sur l’idée de connaissance (de Dieu, de l'Homme, mais aussi de la Nature), les perspectives ésotériques sont devenues partie intégrante de l'histoire des sciences modernes. Enfin, dans le contexte des révolutions politiques qui ont instauré une séparation entre les institutions étatiques et cléricales, les démocraties occidentales ont connu une prolifération des sociétés ésotériques, ainsi qu’une vulgarisation de certaines doctrines qui semblent aujourd’hui répondre à une certaine « demande de spiritualité ».
Les éditeurs souhaitent, en croisant différentes approches, examiner la pertinence du concept de « secret » entendu comme une des composantes majeures des discours et des modes de pensée ésotériques.
Les articles seront rédigés en français ou en anglais.
Échéances : pour le 31 mars 2010 : le titre (provisoire) + 1500/2000 signes (le résumé ou un chapitre). Le 30 juin 2010 : première version du texte définitif (25000 signes, notes comprises).
Contact : Olivier Santamaria (osantama@ulb.ac.be)
Le volume 2 d'« Ésotérisme et Initiation » suivra la ligne directrice qui a fait le succès du premier volume (GRANJON, DECHARNEUX, BALZANO, NOBILIO (éds.), Ésotérisme et Initiation. Études d'épistémologie et d'histoire des religions, Fernelmont (Belgique), E.M.E., coll. « Divin & Sacré », 2010), à savoir l’interdisciplinarité et la variété des réflexions sur la notion d'ésotérisme. Les éditeurs souhaitent pour ce second volume donner un fil conducteur suggéré par la notion de « secret ».
Le concept d’ésotérisme est en effet souvent associé à l’idée d’un « enseignement caché », d’un « savoir réservé » qui instaure une distinction entre initiés et profanes. Certains auteurs (Riffard, 1990) ont parfois considéré que la présence de cette « discipline de l’arcane » était nécessaire pour que l’on puisse parler d’ésotérisme. D’autres (Faivre, 1992) ont pointé les difficultés liées à l’utilisation de ce concept dans une définition critique de l’ésotérisme en soulignant que nombre de courants ésotériques n’ont rien de « secret » dans leur mode de diffusion.
Néanmoins, l’étymologie même du mot « ésotérisme » suggère l’idée de quelque chose d’ « intérieur », de « voilé ». Dans un premier sens, le « secret » peut désigner le sens ultime d’un symbole ou d’un mythe, qui n’est accessible que par un effort personnel d’interprétation à plusieurs niveaux (une herméneutique). Le secret n’est alors qu’un autre terme pour désigner la connaissance elle-même — la « Gnose » — qui est par nature incommunicable au travers de la rationalité ou du langage discursif (d’où l'utilisation de formes d’expression imagées, symboliques et mythiques). Dans un second sens, le secret peut porter sur les moyens ou les techniques (physiques ou mentales) utilisés pour atteindre cette connaissance (qui mènerait à l'expérience spirituelle ou l'illumination).
Par conséquent, l’ésotérisme n’est pas limité aux domaines de la religion et la philosophie. Il est au contraire largement ouvert aux arts visuels — théâtre, danse ou cinéma —, à la musique, à la littérature, ou encore à l’architecture et aux arts martiaux, pour ne donner que quelques exemples. De plus, en raison de l’accent qui est mis sur l’idée de connaissance (de Dieu, de l'Homme, mais aussi de la Nature), les perspectives ésotériques sont devenues partie intégrante de l'histoire des sciences modernes. Enfin, dans le contexte des révolutions politiques qui ont instauré une séparation entre les institutions étatiques et cléricales, les démocraties occidentales ont connu une prolifération des sociétés ésotériques, ainsi qu’une vulgarisation de certaines doctrines qui semblent aujourd’hui répondre à une certaine « demande de spiritualité ».
Les éditeurs souhaitent, en croisant différentes approches, examiner la pertinence du concept de « secret » entendu comme une des composantes majeures des discours et des modes de pensée ésotériques.
Les articles seront rédigés en français ou en anglais.
Échéances : pour le 31 mars 2010 : le titre (provisoire) + 1500/2000 signes (le résumé ou un chapitre). Le 30 juin 2010 : première version du texte définitif (25000 signes, notes comprises).
Contact : Olivier Santamaria (osantama@ulb.ac.be)
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